Les Leccinum forment un genre de champignons basidiomycètes de la famille des boletacées. Ils sont regroupés en français sous le terme générique de « bolets rudes » ou « bolets raboteux » en référence à leur pied rugueux.
Le genre comprendrait 40 à 50 espèces, différenciées par leur habitat et surtout leurs caractéristiques microscopiques. Comme le dit Michael Kuo, autant il est aisé pour l'amateur de voir qu'il a affaire à un Leccinum, autant déterminer son espèce exacte est quasi impossible. Ils sont tous de médiocres comestibles, bien que ceux à chapeau orangé soient plus acceptables. Néanmoins, il est préférable de les cueillir jeunes car leur chair devient vite spongieuse.
Étymologie
Le genre tire son nom de leccio désignant le chêne vert. Cette origine n'a d'intérêt qu'historique, l'habitat des Leccinum étant varié et dépassant la zone méditerranéenne.
Description
Ils se reconnaissent tous à leur pied très élancé, sans réseau de veines, mais couvert d'aspérités ou de mèches plus ou moins fines et diversement colorées. Leur chair noircit souvent plus ou moins à la cassure et surtout à la cuisson, en raison du brunissement enzymatique, ce qui rend parfois certaines espèces peu appétissantes.
Classement phylogénique et aire d'indigénat
Arborescence simplifiée de la position phylogénétique des Leccinum dans les Boletaceae. :
Listes des espèces selon la classification linnéenne
Principales espèces européennes
Les principales espèces sont :
- Leccinum aurantiacum, orangé (chapeau et écailles du pied), sous bouleaux et trembles, réputé le meilleur,
- Leccinum carpini, brun-gris, sous les charmes,
- Leccinum crocipodium, brun, vite craquelé, pied jaune, écailles orangées fines, chair noircissante, sous hêtres et chênes,
- Leccinum duriusculum, gris, ferme, sous les peupliers,
- Leccinum holopus, blanchâtre, verdissant à la base du pied, sous les bouleaux,
- Leccinum quercinum, très proche de aurantiacum, sous les chênes,
- Leccinum scabrum, brun, surtout sous les bouleaux,
- Leccinum versipelle, orangé, écailles du pied grises, sous les bouleaux.
Les Leccinum sont pour leur grande majorité comestibles et ne présentent guère de risques de confusion avec des espèces dangereuses. Pourtant leur chair molle (voire véreuse) ou au contraire fibreuse dans le pied, s'oxydant souvent à l'air, n'en fait pas toujours un premier choix. On pourra néanmoins faire un plat honorable si on se cantonne aux exemplaires très jeunes et fermes ; sauf s'ils sont, idéalement, encore en « bouchon de champagne », on éliminera toujours les tubes.[réf. nécessaire]
Références
Bibliographie
- Lannoy G.,Estadès A., « Contribution à l’étude du genre Leccinum S. F. Gray. 1. Étude de L. variicolor, oxydabile et de quelques satellites, formes et variétés », Documents mycologiques, Société mycologique du Nord de la France, Tome 21, Fascicule 81, pages 11-26, 1991 (lire en ligne)
- Estadès A.,Lannoy G., « Contribution à l’étude du genre Leccinum S. F. Gray. 2. Etude de Leccinum brunneogrisoleum sp. nov., L. pulchrum sp. nov., L. umbrinoides », Documents mycologiques, Société mycologique du Nord de la France, Tome 21, Fascicule 82, pages 1-6, 1991 (lire en ligne)
Liens externes
- (en) Index Fungorum : Leccinum ( liste espèces) ( MycoBank)
- (en) Catalogue of Life : Leccinum (consulté le )
- (en) NCBI : Leccinum (taxons inclus)
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