Le gouvernement de transition en Syrie (en arabe ٱلحُكُوَمَة ٱلانتِقَالِيَّة ٱلسُّورِيَّة, al-Ḥukūmah al-Intiqāliyyah as-Sūriyyah) est formé par le Commandement général contrôlé par Hayat Tahrir al-Cham en , à la suite de la prise de Damas et du renversement de Bachar el-Assad. Depuis le , il est dirigé par Mohammed al-Bachir, qui doit demeurer en fonction jusqu'au .[Quoi ?]
Selon l'opposition syrienne[pas clair], le gouvernement de transition devrait rester en place durant 6 à 18 mois, qui seront nécessaires à la rédaction d'une nouvelle constitution.
Formation
Le , le chef du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS) et du gouvernement de salut syrien, Abou Mohammed al-Joulani, déclare sur Telegram que les institutions publiques syriennes ne seraient pas immédiatement reprises par ses forces, mais seraient plutôt temporairement détenues par le Premier ministre sortant, Mohammad Ghazi al-Jalali, jusqu'à ce que la transition politique complète soit achevée. Al-Jalali annonce dans une vidéo sur les réseaux sociaux qu'il prévoit de rester à Damas et de coopérer avec le peuple syrien, tout en exprimant l'espoir que la Syrie pourrait devenir « un pays normal » et commencer à s'engager dans la diplomatie avec d'autres nations,. Al-Jalali exprime également sa volonté de « tendre la main » à l'opposition.
Des sources indiquent qu’un accord de transfert du pouvoir à un gouvernement intérimaire pourrait être signé le lendemain.
Le , Mohammed al-Bachir est nommé Premier ministre par le Commandement général. Il prend ses fonctions le lendemain et il est prévu qu'il les conserve jusqu'au , date prévue du lancement d'un « processus constitutionnel ». Il reconduit alors les ministres de l'administration d'Idleb. L'envoyé spécial onusien pour la Syrie, Geir Pedersen, annonce que la nomination d'al-Bachir est contestée par de nombreux Syriens, qui craignent « qu'un groupe puisse ainsi monopoliser le pouvoir ». Il appelle à lancer un « processus plus inclusif ». De même, le Front du retour et de la construction dénonce la nomination d'une personnalité d'HTC « sans concertations avec les élites politiques syriennes ».
Le , le gouvernement annonce qu'il va « geler la Constitution et le Parlement » jusqu'au lancement du processus constituant. Un « comité juridique et des droits humains » sera chargé de proposer des amendements à la Constitution après son examen. Un Conseil consultatif sera ensuite nommé pour faire office de Parlement provisoire.
Le , le Commandement général procède à la nomination d'Assaad Hassan el-Chibani à titre de ministre des Affaires étrangères. Assaad Al-Chibani aurait participé à la révolution syrienne dès 2011 et a participé à la création du gouvernement de salut syrien,. Pour sa part, Abou Hassan al-Hamwi devient ministre de la Défense.
Membres
Droits de l'homme
Après la chute du régime Assad, des membres de la communauté alaouite, dont d'anciens soldats, sont victimes d'exactions de la part des troupes de Hayat Tahrir al-Cham. Certains sont interrogés, accusés d'être membres du régime, et tabassés. Certains, principalement des officiers, sont victimes d'exécutions extrajudiciaires. Une dizaine de morts est à déplorer. De même, une dizaine sont morts en détention, tandis que d'autres ont été emprisonnés alors qu'ils ont remis leurs armes au nouveau régime.
Notes et références
Voir aussi
- Politique en Syrie
- Guerre civile syrienne
- Gouvernement de salut syrien
- Reconnaissance internationale du Conseil national syrien
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